Le métier de costumier est essentiel pour un spectacle ou pour un film. Il se définit en 3 mots : création, conception et réalisation de costumes destinés à habiller les artistes sur scène ou à l’écran. Le costumier est un artisan de l’image ; il ne confectionne pas seulement des vêtements, il traduit par le tissu, la coupe et la couleur, l’essence d’un personnage. Dans les productions théâtrales, cinématographiques ou audiovisuelles, le costumier travaille en étroite collaboration avec le metteur en scène, le décorateur et l’ensemble des équipes techniques pour que ses créations participent à la narration visuelle. Mais cette dimension créative s’accompagne d’une réalité contractuelle et sociale bien particulière : le statut d’intermittent du spectacle.
C’est quoi un costumier ?
Le costumier est à la fois un créateur, un technicien et un gestionnaire d’image. Son travail débute souvent par des recherches documentaires et historiques, pour comprendre les codes vestimentaires d’une époque ou pour répondre aux exigences de la production d’un spectacle ou d’un tournage.
Après avoir digéré ces informations il réalise des maquettes et des croquis qu’il présentera bientôt au réalisateur ou au metteur en scène. Rapidement il commence la sélection minutieuse de tissus et d’étoffes qu’il pourrait bien utiliser. Une fois le projet validé, direction l’atelier : prises de mesures, patronage, couture, et, le cas échéant, retouches en direct sur les artistes lors des répétitions ou lors d’un tournage. Ce métier magnifique requiert donc plusieurs compétences, artistiques, techniques, de la rigueur dans la gestion du détail, un sens artistique mais aussi de la culture.
Quel est son quotidien ?
La journée type d’un costumier intermittent peut être rythmée, paisible ou imprévisible. Lorsqu’un projet est en cours, ses horaires peuvent être décalés – soirées, week-ends et jours fériés ne font pas exception dans le secteur du spectacle. Le costumier en activité court sur les plateaux de tournage, dans les coulisses des théâtres ou dans des ateliers de production, jonglant entre création, ajustements et gestion des imprévus. En dehors des périodes d’activité, son quotidien est fait de recherche, de réseautage et de prospection. Il doit se faire connaître pour préparer les prochaines opportunités professionnelles.
Ses conditions d’emploi
Si la vie d’un costumier est teintée par une grande liberté artistique et par une diversité d’expériences professionnelles, elle est aussi synonyme d’instabilité financière et de périodes chômées récurrentes.
Ce métier se caractérise par la multiplicité de contrats courts qui se succèdent au gré des projets et des besoins des compagnies ou des maisons de production. En période de forte demande – par exemple lors de grandes productions théâtrales ou cinématographiques – le costumier peut être sollicité sur plusieurs projets consécutifs. À l’inverse, l’intervalle entre deux contrats peut être long et imprévisible, ce qui complique la gestion du budget personnel et les projets personnels à long terme.
Le salaire d’un costumier
Sur le plan salarial, le costumier débutant débute généralement avec une rémunération brute mensuelle oscillant entre 1 500 et 2 000 euros, tandis qu’un professionnel expérimenté qui travaille sur des productions prestigieuses peut prétendre à des niveaux supérieurs. Mais qu’il soit débutant ou expérimenté le costumier est toujours soumis à des fluctuations de son salaire.
Contrats de travail dans le métier de costumier
Les contrats de travail dans le spectacle sont souvent signés sous la forme d’un CDD d’usage, adapté aux besoins spécifiques d’un projet. Ce type de contrat précise la durée de l’engagement, le nombre d’heures travaillées, la rémunération ainsi que les conditions de reprise ou de renouvellement. Il inclue également des clauses particulières relatives à la gestion des droits d’auteur sur les créations originales et aux obligations en matière de confidentialité, compte tenu de la dimension artistique et innovante du travail effectué. Cependant, il existe quelques exceptions dans de grandes institutions comme l’Opéra de Paris ou la Comédie française – ainsi certains costumiers peuvent être recrutés en CDI, mais ces cas restent minoritaires.
Les droits d’intermittence du spectacle : un sésame indispensable
Sur le plan administratif, la vie professionnelle d’un costumier s’inscrit totalement dans la perspective de l’intermittence du spectacle : il faut travailler pour conserver le statut d’intermittent, et conserver le statut d’intermittent pour continuer à travailler.
Le régime des intermittents du spectacle offre au costumier un ensemble de droits et d’aides destinés à compenser l’instabilité de ses revenus. Parmi ceux-ci figurent des allocations chômage spécifiques, basées sur le nombre d’heures travaillées sur une période donnée, ou des dispositifs de formation continue permettant de maintenir à jour ses compétences professionnelles – l’investissement dans la formation continue permet au costumier d’augmenter sa valeur sur le marché et de se démarquer dans un secteur concurrentiel.
Toutefois l’accès au statut d’intermittent du spectacle peut s’avérer complexe – cela, on le mesure chaque jour chez Être Intermittent – et sujet à des ajustements de lois ou de réglementations. Les critères d’éligibilité sont stricts et nécessitent une gestion administrative rigoureuse de la part du bénéficiaire. Les périodes travaillées doivent être justifiées par des déclarations précises d’activité, ou tout manquement peut entraîner des difficultés d’accès à une ouverture de droits.
Les intermittents du spectacle, dont font partie la plupart des costumiers, bénéficient de dispositifs spécifiques en matière d’assurance chômage et d’allocations. Le costumier intermittent du spectacle relève de l’annexe 8. Contrairement aux artistes qui relèvent de l’annexe 10.
Trucs, astuces et réseau !
Les costumiers doivent redoubler d’efforts pour optimiser leurs revenus en multipliant les contrats. Certains professionnels optent ainsi pour le cumul d’activités annexes – par exemple, confectionner des costumes pour des événements privés (robes de soirée, costumes, etc.) – bref tous les moyens sont bons pour stabiliser leurs revenus et accroître leur visibilité sur le marché. Il est essentiel de tenir à jour un carnet d’adresses et un portfolio exhaustif qui présente l’ensemble de ses réalisations. Ce portfolio sert non seulement à valoriser le travail accompli mais aussi à rassurer les employeurs potentiels sur la qualité et la diversité de ses compétences. Le réseau est crucial : participer à des salons professionnels, assister à des réunions de secteur et collaborer avec des agences de casting ou de production peuvent ouvrir des portes et permettre d’accéder à de nouveaux contrats.
Certains costumiers s’organisent en coopératives ou créent des réseaux d’entraide pour partager des informations sur les opportunités d’emploi.
Conclusion
Être costumier, c’est avant tout allier passion artistique et compétences techniques au service d’une production visuelle et théâtrale. Le quotidien du costumier est rythmé par la créativité, l’innovation mais malheureusement aussi, par l’incertitude de conserver le précieux statut d’intermittent du spectacle. Comme de nombreux artistes et techniciens du spectacle, il doit, entre autres obligations, tenir à jour ses connaissances liées à la réglementation et à l’aspect administratif. Être Intermittent accompagne les intermittents du spectacle afin qu’ils soient toujours à la page.
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